Guerre en Ukraine
Sortie de mon livre blanc (offert) sur la Russie !
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Russie : le miracle du plein emploi en ce début 2023
Fin de 2022, le marché du travail russe a connu une pénurie record de demandeurs d’emploi et au quatrième trimestre 2022 il y avait en Russie en moyenne 2,5 postes vacants pour chaque chômeur ce qui n’était pas arrivé depuis 2005 selon le service d’analyse, d’audit et de conseil FinExpertiza. La situation la plus favorable pour les demandeurs d’emploi a été formée dans la région de Toula (11, 2 postes vacants par chômeur), la région autonome Juive (10 postes vacants), la région de Leningrad (9, 1 postes vacants), la région de l’amour (8 postes vacants), le District autonome de Yamalo-Nenets (7, 2 postes vacants), la région de Nijni Novgorod (6, 7 postes vacants), le territoire de Primorsk (6, 1 postes vacants), la région de Volgograd (5, 7 postes vacants), la région de Mourmansk (5, 4 postes vacants). postes vacants) et de la région de Pskov (4,8 postes vacants). En revanche, neuf régions ont connu des pénuries d’offres d’emplois avec moins d’un poste vacant par demandeur d’emploi et notamment la république d’Ingouchie (86 demandeurs d’emploi par poste vacant), la Tchétchénie (27 demandeurs d’emploi), le Daguestan (12 demandeurs d’emploi), Tyva (4,5 demandeurs d’emploi), l’Altaï (3,7 demandeurs d’emploi), ‘l’Ossétie du Nord (2,9 demandeurs d’emploi), la Kabardino-Balkarie (2,6 demandeurs d’emploi), la Kalmoukie et la Karatchaïévo-Tcherkessie (1,1 demandeurs d’emploi). Le nombre de postes vacants en Russie a considérablement augmenté au cours de l’année postpandémique 2021, à mesure que l’activité commerciale se redressait après la crise du coronavirus. La saisonnalité établie du marché du travail russe est la suivante: au début de l’année, les besoins en personnel des entreprises commencent à augmenter, atteignant un maximum en été, après quoi ils diminuent progressivement malgré un rebond après l’été, les citoyens russes changeant plus souvent de travail après les vacances. En général, en 2022, le nombre de postes vacants ouverts, à l’exception de janvier et de février, était inférieur à celui de 2021, et cet écart s’est creusé à partir du second semestre, pour arriver au quatrième trimestre de 2022 avec 1,7 million d’emplois vacants, soit 17,6% moins par rapport à la même période de l’année précédente. Mais parallèlement à la baisse du nombre de postes vacants en 2022, le nombre de citoyens à la recherche d’un emploi a lui aussi également diminué, et cette baisse a commencé directement depuis le début de l’année, pour arriver au quatrième trimestre avec 676.000 personnes officiellement en recherche d’un emploi, soit 32,3% moins par rapport à la même période de l’année précédente. Au quatrième trimestre de 2022, il y avait 2,5 postes vacants par demandeur d’emploi, soit le maximum depuis 2005 contre 2,1 postes vacants par demandeur d’emploi au quatrième trimestre de 2021, bien que le nombre total de postes vacants en 2021 était alors plus élevé. Conséquence : le marché du travail russe connait une situation unique de forte la pénurie de demandeurs d’emploi et le le taux officiel du chômage est, en cette fin février 2023, de 3,6% en Russie et de 0,3% à Moscou. La population active âgée de 15 ans et plus en janvier 2023 s’élevait à 75,6 millions de personnes, dont 72,9 millions étaient classées comme économiquement actives et 2,7 millions comme chômeurs, répondant aux critères de l’Organisation internationale du travail. Comment expliquer ces chiffres ? 1/ Les sanctions et le départ de nombreuses entreprises étrangères de Russie (ou la réduction de leur activité) n’ont pas provoqué une hausse du chômage, mais les entreprises ont réduit le taux d’embauche de nouveaux employés. Dans l’ensemble, les employeurs ont essayé d’optimiser les coûts du travail et cela s’est traduit notamment par le transfert de travailleurs à temps partiel et l’absence d’augmentation réelle des salaires en fonction de l’inflation. 2/ Les entreprises étrangères, qui représentent en emplois directs quelques 2 millions d’emplois ont non seulement continué à payer les employés durant l’arrêt de leur activité mais ont aussi offert des packages de sorties souvent importants pouvant aller pour certains cas / postes / entreprises à 12 mois de salaire, ce qui leur permet de se constituer un solide coussin de sécurité financière. Admettons que 25% du business étranger ai quitté le pays , cela représente quelque 400.000 emplois soit 0,5% (en gros) des actifs pas tous pressés de rechercher un travail. 3/ La mobilisation a enlevé au monde des actifs quelques 350.000 personnes soit environ 0,5% des actifs. 4/ La peur de la mobilisation a enlevé aux actifs disponibles sur le marche du travail quelques 500 / 700.000 personnes qui ont quitté la Russie, suite à la mobilisation soit encore 0,8% des actifs. 5/ Beaucoup d’actifs ont aussi démissionné et quitté leur travail, s’isolant pour éviter de recevoir une Povestka (soit la convocation militaire d’engagement dans le cadre de la mobilisation) que l’on reçoit soit au lieu de résidence, soit au lieu de travail. Les chiffres ne sont pas publics mais les témoignages des entreprises nombreux, sans doute cela représente encore des dizaines de milliers d’emplois … Au total le cocktail émigration / mobilisation à donc sans doute coûté la disparition du marché de l’emploi russe environ 2% des actifs ce qui est assez impactant. 6/ Enfin et bien sur les aides sociales aux chômeurs sont en Russie quasi-inexistantes et beaucoup de gens ne travaillent pas officiellement (et ne sont donc pas à la recherche d’un emploi), ce qui explique le décalage considérable entre le nombre d’actifs sans emplois officiels et le nombre de chômeurs inscrits officiellement qui cherchent un travail. Sources :1,2,3
2022 et l’impact sur le travail des russes
Selon une étude faite auprès de 4 000 utilisateurs du portail de recrutement Headhunter, a montré que les événements notables de l’année 2022 (opération spéciale en Ukraine, pression des sanctions, mobilisation partielle, etc.) ont affecté le travail de 70% des hommes et 65% des femmes russes. La tranche d’âge la plus impactée est de 25 à 34 ans et la moins impactée les russes de plus de 55 ans. Sur le plan professionnel, les fonctionnaires, les employés du secteur médical, les comptables ou encore les représentants du secteur de la sécurité ont réagi plutôt calmement, 58% d’entre eux ont déclaré que les événements de l’année avaient eu un impact sur leur travail. Par contre les événements de 2022 ont eu une forte influence sur les employés de l’art, des médias, du marketing, de la publicité, de l’informatique et des Télécommunications, 80% d’entre eux ont déclaré que les événements de l’année avaient eu de l’impact sur leur travail. Les régions dont les habitants ont le plus ressenti l’impact négatif des événements de 2022 sont Saint-Pétersbourg, Moscou, la région de Moscou, la région de Voronej et la région de Novossibirsk. Source
Aeroflot va créer un « centre national » pour les avions de ligne occidentaux
Aeroflot a décidé de créer un centre national d’assistance technique pour les exploitants d’avions russes Airbus et Boeing. Ce centre national de compétence fournira des services « pour le plus large éventail possible de clients » d’assistance à la conception pour l’exploitation d’avions de fabrication occidentale. Le développement de compétences propres dans la conception de solutions pour ces aéronefs en l’absence de soutien des fabricants occidentaux d’origine de la technologie est un facteur essentiel pour assurer une plus grande indépendance dans le maintien de la navigabilité de la flotte existante sachant qu’aujourd’hui la flotte du groupe Aeroflot (qui comprend les compagnies aériennes Aeroflot, Pobeda et Rossiya) se compose de 276 avions fabriqués par Airbus et Boeing. Après l’introduction de sanctions sans précédent contre la Russie en raison de l’opération militaire spéciale en Ukraine, les transporteurs russes ont perdu la possibilité de bénéficier des services après-vente des avionneurs occidentaux. Le centre a notamment entamé les préparatifs de la certification sous FAP-21 (règles aéronautiques régissant la certification des aéronefs, des organismes de conception et des constructeurs qu’il prévoit de recevoir au plus tard au premier trimestre 2023 afin de se donner les moyens légaux de développer davantage les activités dans le domaine du développement de la conception de facon la plus indépendante possible. Le centre a pu attirer « des spécialistes hautement qualifiés avec des compétences uniques dans le soutien à la conception des compagnies aériennes exploitant des avions occidentaux dans le monde entier » et notamment d’anciens employés des bureaux russes d’Airbus et de Boeing qui contribueront au développement du centre. Source
Ou sont les russes qui ont quitté la Russie en 2022 et combien sont ils ?
Donc au total quelques 473.200 personnes. Bien sur ce sont des échelles de grandeur: tous ne sont pas encore dehors, certains rentrent en Russie pour des raisons administratives, car perdent leurs jobs ou car ne ne s’en sortent pas financièrement mais les chiffres donnent un ordre de grandeur.
Les conséquences de la mobilisation sur le travail des entreprises en Russie
Le Bureau du médiateur des entreprises Boris Titov a analysé les résultats d’une enquête auprès des entrepreneurs sur le bien-être des entreprise et principalement l’impact des sanctions et de la mobilisation partielle sur leur activité. 5.800 mille entreprises y ont participé (74% de micro entreprises, 21% de petites entreprises, 3,4% de moyennes entreprises et 1,6% de grandes entreprises) Il s’est avéré que le principal problème demeure l’insuffisance de la demande de produits et de services sur le marché intérieur ainsi que des pénuries de personnel, des déficits de trésorerie et une perturbation des chaînes d’approvisionnement. Bien que la majorité des entrepreneurs se soient adaptés aux sanctions, un tiers ont indiqué une baisse importante de leurs revenus tandis que 6 % envisagent de fermer purement et simplement leur entreprise. La mobilisation partielle a touché un tiers des répondants (!) (NDLR ; pas forcément des personnes mobilisées mais des personnes ayant quitté leur travail pour échapper à la mobilisation) ; dans la moitié (58%) des cas, les entrepreneurs ont soit rapidement remplacé les employés mobilisés, soit estimé qu’un tel remplacement n’était pas nécessaire. -20% des entreprises n’arrivent toujours pas à trouver de remplaçants aux employés partis. La mobilisation a considérablement exacerbé le problème de pénurie de personnel et 30% des entreprises interrogées se plaignent de pénurie et difficulté pour trouver des gens. -La détérioration des conditions pour faire des affaires est aussi associée à un manque de fonds pour les entreprises : 64% des répondants se plaignent d’une baisse de la demande intérieure et 29% – d’un manque de fonds de roulement et de déficits de trésorerie. -Enfin, 26,5% des entreprises n’ont pas été en mesure de rétablir complètement les chaînes d’approvisionnement et 19% rencontrent des difficultés avec les livraisons à l’importation. En général ;55% des entreprises parviennent à s’adapter aux sanctions.16% des entreprises ne les ont pas du tout remarqués.10% des entreprises n’ont pas pu faire face aux conséquences des sanctions. 9% des entreprises constatent une croissance stable du chiffre d’affaires.30% des entreprises jugent la baisse de leur chiffre d’affaires maîtrisable.27% des entreprises déclarent une « baisse grave » de leur chiffre d’affaires. 7% des entreprises déclarent une « crise » grave et 6 % des répondants ont indiqué que l’entreprise devait ou devra bientôt fermer. Les mesures visant à stimuler la substitution des importations, malgré les programmes gouvernementaux à grande échelle, sont toujours considérées par les entrepreneurs comme correctes, mais insuffisantes.
Le marché du travail russe en ce début novembre 2022
et8 mois après le début de l’opération spéciale russe en Ukraine, comment se porte le marché du travail en Russie ? Le nombre de chômeurs officiellement enregistrés en Russie ne cesse de diminuer : – 681.000 au 25 juin 2022 – 675.000 au 15 août 2022 – 646.500 au 19 septembre 2022 – 579.300 au 04 novembre 2022 Fin août, 72,6 millions de personnes avaient un emploi et fin septembre – 72 millions, tandis que dans le même temps, il n’y avait que 30 000 chômeurs de plus, portant le taux de chômage en Russie à 3,9% selon la méthodologie de l’Organisation internationale du travail (OIT), selon laquelle les chômeurs sont ceux qui, au moment de l’étude, avaient simultanément besoin d’un travail, le cherchaient et étaient prêts à le commencer. La population active âgée de 15 ans et plus en septembre 2022 s’élevait à 74,9 millions de personnes, dont 72 millions de personnes étaient classées comme employées dans des activités économiques tandis que 2,9 millions de personnes étaient classées comme chômeurs, répondant aux critères de l’OIT, c’est-à-dire qu’elles n’avaient pas ont un emploi mais ne sont pas enregistrées en recherche d’emploi. Dans la capitale Moscou le taux de chômage au 1er novembre est officiellement tombé à son plus bas niveau depuis avril 2020 : 0,42% et seulement 30,6 mille chômeurs inscrits à la bourse du travail de la ville. Comment comprendre ces chiffres ? 1/ Tout d’abord l’économie russe ne s’est pas effondrée, après 8 mois et 12.747 sanctions internationales. 2/ Les entreprises étrangères, qui représentent en emplois directs quelques 2 millions d’emplois ont non seulement continue a payer les employes durant l’arrêt de leur activité mais offrent aussi des packages de sorties souvent importants pouvant aller pour certains cas / postes / entreprises à 12 mois de salaire, ce qui atténue l’effet de perte d’emplois pour ces employés et repousse le problème social. Les concernés sont quelques 3,5% des actifs du pays, bien sur, pas tous sont dans cette situation idyllique mais une partie d’entre eux. 3/ La mobilisation a enlevé au monde des actifs quelques 300 / 400.000 personnes soit environ 0,5% des actifs. 4/ Encore quelques 500.000 personnes ont quitté la Russie, suite à la mobilisation et ne sont plus dans les actifs disponibles , soit encore 0,8% des actifs. 5/ Beaucoup d’actifs ont démissionné et quitté leur travail, s’isolant pour éviter de recevoir une Povestka (soit la convocation militaire d’engagement dans le cadre de la mobilisation) que l’on recoit soit au lieu de residence, soit au lieu de travail. Les chiffres ne sont pas publics mais les témoignages des entreprises nombreux, sans doute cela représente encore des dizaines de milliers d’emplois … Cela ne concerne pas que des hommes, mais des familles qui s’isolent ailleurs dans le pays le temps que … Au total le cocktail emigration / mobilisation à donc sans doute coûté la disparition du marché de l’emploi russe d’entre 1,3% et 2% des actifs ce qui est considérable. 6/ Enfin et bien sur les aides sociales aux chômeurs sont en Russie quasi-inexistantes ce qui explique le décalage considérable entre le nombre de sans emplois (2,9 millions de personnes) et le nombre de chômeurs inscrits (579.3000).
La société russe en état de stress
Fin septembre 2022, sur fond de mobilisation partielle annoncée, l’opinion publique russes’est fortement détériorée. La tension, l’irritation, la peur, l’angoisse et la tristesse ont considérablement augmenté. le nombre de gens se sentant d’excellente humeur a diminué à 7% (contre 15% en juillet) ; le nombre de gens se sentant en état normal a diminué à 45% (contre 65% en juillet); le nombre de gens qui parlent de « tension et irritation a augmenté de 17 % à 32 % ; le nombre de gens ressentant de la peur et de la tristesse a augmenté de 4 % à 15 %. 48% des russes sondés affirment donc qu’ils sont inquiets, et pour un mois de septembre cela n’est pas arrivé depuis l’an 2000 comme on peut le voir ci-dessous : les inquiets sont en rouges et les non inquiets en bleu. La société russe n’a jamais été aussi inquiète, depuis 22 ans. L’enquête du Centre Levada a été menée du 22 au 28 septembre 2022 sur un échantillon représentatif de la population urbaine et rurale de 1 631 personnes âgées de 18 ans et plus dans 137 localités, 50 entités constitutives de la Fédération de Russie. L’enquête est menée au domicile du répondant par un entretien personnel. La répartition des réponses est donnée en pourcentage du nombre total de répondants, ainsi que les données des enquêtes précédentes. L’erreur statistique dans un échantillon de 1600 personnes.
Loi martiale et autres niveaux d’alerte à travers la Fédération de Russie
Suite à l’instauration de la loi martiale dans la République populaire de Donetsk, la République populaire de Lougansk, les régions de Zaporojié et de Kherson (décret présidentiel n° 756 du 19 octobre 2022), le président de la Fédération de Russie a défini les mesures à mettre en œuvre dans les sujets de la Fédération de Russie (décret présidentiel n° 756 du 19 octobre 2022). 1.Ainsi, le niveau maximal de réponse est introduit dans les Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, les régions de Zaporojié et de Kherson. Il implique, entre autres, l’instauration de la défense territoriale et la mise en place d’organes de coordination (états-majors de défense territoriale). 2.Le niveau moyen de réaction est instauré dans la République de Crimée, le territoire de Krasnodar, les régions de Belgorod, Briansk, Voronej, Koursk, Rostov et la ville de Sébastopol. Dans ce cadre, les mesures suivantes peuvent être mises en œuvre : – renforcement de la protection de l’ordre public et de la sécurité publique, protection des sites militaires, des sites importants de l’État et des sites spéciaux, des sites assurant la subsistance de la population, le fonctionnement des transports, des communications et des installations énergétiques, ainsi que des installations présentant un risque élevé pour la vie et la santé des personnes et pour l’environnement ; – introduction d’un régime spécial pour les sites assurant le fonctionnement des transports, des communications, des installations énergétiques et des installations présentant un risque élevé pour la vie et la santé des personnes et l’environnement ; – déplacement temporaire des habitants dans des zones sûres et mise à disposition de logements permanents ou temporaires ; – mise en place et application d’un régime spécial pour l’entrée et la sortie du territoire, et restrictions à la liberté de circulation à l’intérieur du territoire; – restrictions à la circulation des véhicules, et possibilités de les inspecter ; – introduction d’un contrôle des sites assurant le fonctionnement des transports, des communications et des technologies de l’information, des imprimeries, des centres informatiques et des systèmes automatisés, et leur exploitation à des fins de défense. 3.Un niveau d’alerte élevé est instauré sur les territoires des entités constitutives du District fédéral central et du District fédéral du Sud (régions d’Astrakhan, de Vladimir, de Volgograd, d’Ivanovo, de Kalouga, de Kostroma, de Lipetsk, de Moscou, d’Orel, de Riazan, de Smolensk, de Tambov, de Toula et de Yaroslavl, de la ville de Moscou, de la République d’Adyguée, de Kalmoukie). Les mesures suivantes peuvent être mises en œuvre dans ce cadre : – renforcement de la protection de l’ordre public et de la sécurité publique, de la protection des installations militaires, des sites importants de l’État et des sites spéciaux, des sites assurant la subsistance de la population, le fonctionnement des transports, des communications et des installations énergétiques, ainsi que des installations présentant un risque élevé pour la vie et la santé des personnes et pour l’environnement ; – introduction d’un régime spécial pour l’exploitation des sites assurant le fonctionnement des transports, des communications, des installations énergétiques, ainsi que des installations présentant un risque élevé pour la vie et la santé des personnes et de l’environnement ; – à la circulation des véhicules et possibilité de les inspecter ; – introduction d’un contrôle des sites assurant le fonctionnement des transports, des communications et des technologies de l’information, des imprimeries, des centres informatiques et des systèmes automatisés, et leur exploitation à des fins de défense. 4.Dans tous les autres sujets de la Fédération de Russie, un niveau d’alerte de base est instauré. Il implique une protection renforcée de l’ordre et de la sécurité publics, la protection des installations militaires, des sites importants de l’État et des sites spéciaux, des sites assurant la subsistance de la population, le fonctionnement des transports, des communications, des installations énergétiques, ainsi que des installations présentant un danger renforcé pour la vie et la santé des personnes et de l’environnement, et l’introduction d’un régime spécial d’exploitation des sites assurant le fonctionnement des transports, des communications, des installations énergétiques, ainsi que des installations assurant la vie et la santé des personnes et de l’environnement. Dans le même temps, chaque sujet de la Fédération de Russie détermine de manière indépendante une liste de mesures à mettre en œuvre, leur calendrier, leurs spécificités et leur procédure de mise en œuvre, en tenant compte de la situation actuelle et des risques émergents sur son territoire Des quartiers généraux opérationnels seront créés à cet effet. Ces décisions seront obligatoires pour les autorités exécutives, les autorités locales, les organes territoriaux des organes exécutifs fédéraux, les autres organes, les citoyens enregistrés au lieu de résidence (lieu de séjour) ou se trouvant sur le territoire de la région. Compte tenu du fait que le décret présidentiel du 19.10.2022 mentionne les Républiques de Donetsk et de Lougansk, les régions de Zaporojié et de Kherson, ainsi que la Crimée en tant que régions russes, la lettre d’information de la CCI France Russie fait également référence à ces régions. L’appartenance de ces régions à la Fédération de Russie n’est pas reconnue par la France.
Sur la mobilisation en Russie (28-09-2022)
Le ministère de la Défense de la Fédération de Russie a clarifié la procédure de mobilisation partielle, tous les détails sont trouvables ici. Qui est concerné ? Les soldats et les sergents de moins de 35 ans Les officiers subalternes – jusqu’à 50 ans, Les officiers supérieurs – jusqu’à 55 ans. Ceux qui ont des spécialités militaires appropriées et particulières et notamment les parachutistes, les snipers, les tankistes, les spécialistes en tirs de raquettes, les artilleurs, les chauffeurs et chauffeurs-mécaniciens, les experts en communication et électronique. L’un des facteurs clés de la conscription est la présence d’une expérience de combat, a souligné le ministère de la Défense. Certains postes peuvent être occupés par des femmes ayant des spécialités militaires notamment liées a la santé, mais le besoin de tels spécialistes est minime à ce jour. En vertu de la loi, les citoyens de réserves non soumis à la conscription sont les employés des entreprises de l’industrie de la défense reconnues temporairement inaptes pour des raisons de santé, ainsi que ceux qui s’occupent constamment d’un membre de la famille ou des personnes handicapées du premier groupe. En outre, le projet n’affectera pas les personnes à charge de quatre enfants ou plus de moins de 16 ans, ainsi que celles dont les mères, en plus d’elles, ont quatre enfants ou plus de moins de huit ans et les élèvent sans mari. Si un retraité militaire, indépendamment de son appartenance aux forces de l’ordre, est à la retraite (plus de 65 ans ou pour des raisons de santé) et radié du registre militaire, il n’est pas non plus soumis à la conscription pour la mobilisation. Les citoyens qui ne vivent pas de manière permanente en Russie ou qui ne sont pas enregistrés auprès de l’armée ne sont pas soumis à la conscription. Ceux qui décident de quitter le pays pour une courte période, mais qui sont enregistrés à leur lieu de résidence, peuvent être appelés. Quid des mobilisés ? Les mobilisés devraient recevoir entre 135.000 et 205.000 roubles par mois pour leur participation à l’opération militaire en Ukraine, selon leurs rangs et les régions, soit entre 2 500 et 3.725 euros par mois. Le chef de la Crimée, Sergei Aksyonov, a promis aux mobilisés de Crimée un paiement unique additionnel de 200 000 roubles soit quelques 3 635 euros. Dans la capitale, Moscou, 50 000 roubles (900 euros) supplémentaires seront versés mensuellement pendant la période de service. Certaines entreprise se sont engagées à verser mensuellement le même montant à leurs employés appelés comme par exemple KamAZ. Les gens mobilisés qui travaillent voient en outre leur poste maintenu et l’employeur doit s’acquitter de toute dette envers l’employé. Enfin ces jours ci un projet de loi envisage en addition :– Un paiement unique de 300 000 roubles (5.450 euros)– L’exonération du paiement des intérêts sur les prêts hypothécaires et à la consommation pendant la durée du service ; – L’indemnisation du coût du logement et des services communaux à hauteur de 50% ; – L’établissement d’une allocation mensuelle pour les enfants de moins de 3 ans.– L’établissement d’une allocation pour l’épouse enceinte d’un citoyen mobilisé ; – L’exonération de la taxe foncière – L’instauration d’une compensation de 50% du coût de l’assurance voit. Quelle est la situation réelle ? Dans les faits, il n’y a pas de quotas pour le nombre de personnes appelées et chaque région de la Fédération de Russie a une tâche de mobilisation propre qui basée sur le volume de la réserve. La situation par région peut etre suivi ici, certaines régions ayant déjà rempli leur quota. Et les histoires de convocations par erreurs ? Oui il y a eu des erreurs , des bugs dans la convocation de gens qui ne correspondent pas aux critères ci dessus, Pourquoi et comment ? Simplement, malheureusement, car en Russie le diapason d’organisation des services publics varie de 1 à 100 et que donc dans de nombreux sujets de la fédération de Russie les bureaux militaires sont beaucoup plus désorganisés que dans d’autres et se sont de facto empressés de recruter coûte que coûte, et peu importe qui, pour arriver à un résultat conforme à la tâche de mobilisation. A cela il faut ajouter le facteur personnel et une certaine culture des listes en Russie et on comprend mieux comment ces erreurs ont pu arriver. La bonne nouvelle est qu’on en parle beaucoup en Russie au sein des structures officielles et des médias d’Etat. Le parti du president russe a par exemple ouvert une Hotline pour répondre aux questions, prendre les plaintes et suivre les dossiers.Dans certaines régions, des autorités de bureaux militaires ont même été licenciées. Il existe aussi une procédure officielle de contestation de la décision. Il y a donc certainement une désorganisation, mais on est bien loin d’un vent de folie qui se serait saisi des autorités russes. Information sur la mobilisation partielle qui a été déclarée en Russie le 21 septembre par le décret présidentiel n° 647 du 21.09.2022 Le ministère de la Défense de la Fédération de Russie a clarifié la procédure de mobilisation partielle, tous les détails sont trouvables ici. Qui est concerné ? Les soldats et les sergents de moins de 35 ans Les officiers subalternes – jusqu’à 50 ans, Les officiers supérieurs – jusqu’à 55 ans. Ceux qui ont des spécialités militaires appropriées et particulières et notamment les parachutistes, les snipers, les tankistes, les spécialistes en tirs de raquettes, les artilleurs, les chauffeurs et chauffeurs-mécaniciens, les experts en communication et électronique. L’un des facteurs clés de la conscription est la présence d’une expérience de combat, a souligné le ministère de la Défense. Certains postes peuvent être occupés par des femmes ayant des spécialités militaires notamment liées a la santé, mais le besoin de tels spécialistes est minime à ce jour. En vertu de la loi, les citoyens de réserves non soumis à la conscription sont les employés des entreprises de l’industrie de la défense reconnues temporairement inaptes pour des raisons de santé, ainsi que ceux
La communauté des Frussiens grandit encore !
Malgré les événements plus qu’historiques que nous nous apprêtons à vivre, malgré les bruits de fonds et la désinformation, la communauté des Frussiens, ces francais, Belges, Suisses qui décident de prendre le passeport russe continue de s’agrandir. Le dernier décret du président Poutine naturalisant des étrangers le prouve et il restera dans l’histoire des Frussiens Sur 82 naturalisations, il y a 12 francais et 2 Belges, soit 14 nouveaux frussiens. Ha oui il y a aussi Edouard Snowden qui a pris le passeport russe La question reste entière :Snowden est russe cuvée Frussien ?Ou les frussiens sont russes cuvée Snowden ? Pourquoi de plus en plus d’européens (et de francais) souhaitent vivre en Russie et devenir russe ?
Information sur la mobilisation partielle qui a été déclarée en Russie le 21 septembre par le décret présidentiel n° 647 du 21.09.2022
La mobilisation militaire vise les citoyens de réserve qui n’ont pas le droit de bénéficier d’un sursis.Les citoyens de réserve qui ne sont pas mobilisés pourront être employés à des postes de personnels civils au sein des Forces armées de la Fédération de Russie, ou au sein d’autres armes, formations militaires, corps et formations spéciales. Obligations des citoyens soumis à la mobilisation pour le service militaire Lorsque la mobilisation est annoncée, les citoyens soumis à la conscription pour le service militaire sont tenus de se présenter aux points de rassemblement selon les délais spécifiés dans les ordres de mobilisation, dans les convocations et dans les ordres des commissariats militaires, dans les organesexécutifs fédéraux disposant d’une réserve militaire. Les citoyens manquant à leurs devoirs dans le domaine de la préparation à la mobilisation et de la mobilisation sont tenus responsables conformément à l’art. 21.5 du Code des infractionsadministratives, à l’art. 328 du Code pénal de la Fédération de Russie. Sursis de mobilisation Un sursis de mobilisation est accordé aux citoyens :1) bénéficiant d’un sursis selon les modalités définies par le gouvernement de la Fédération de Russie;2) reconnus temporairement inaptes au service militaire pour des raisons de santé – pour une durée jusqu’à six mois ;3) ayant à charge pour des soins continus leur père, mère, épouse, époux, frère, soeur, grand-père, grand-mère ou parent adoptif qui, pour des raisons de santé, conformément aux conclusions d’un établissement fédéral d’expertise médicale et sociale, nécessitent des soins (assistance, surveillance) permanents exécutés par un tiers, ou qui sont handicapés du groupe I, en l’absence d’autres personnes légalement tenues de subvenir aux besoins de ces citoyens ;3.1) tuteur ou curateur d’un frère mineur et (ou) d’une sœur mineure en l’absence d’autres personnes légalement tenues de subvenir aux besoins de ces citoyens ;4) ayant à charge quatre enfants ou plus de moins de 16 ans ou ayant à charge et élevant sans la mère un enfant ou plus de moins de 16 ans (aux citoyennes avec un ou plusieurs enfants de moins de 16 ans, ainsiqu’en cas de grossesse d’au moins 22 semaines);4.1) dont l’épouse est enceinte d’au moins 22 semaines et ayant trois enfants à charge de moins de 16 ans ; 5) dont la mère a à charge quatre enfants ou plus de moins de huit ans et les élève seule ; Outre les citoyens mentionnés au point 1, un sursis de mobilisation est accordé à d’autres citoyens ou à certaines catégories de citoyens par décret du président de la Fédération de Russie. Mise à jour au 23.09.2022 Afin d’assurer le fonctionnement de certains secteurs de haute technologie, ainsi que du système financier de la Fédération de Russie, il a été décidé de ne pas appeler dans le cadre de la mobilisation partielle les citoyens diplômés de l’enseignement supérieur dans les spécialités et domaines de formation concernés, travaillant: • dans des organismes accrédités opérant dans le domaine des technologies de l’information et impliqués dans le développement, la mise en œuvre, la maintenance et l’exploitation de solutions dans le domaine des technologies de l’information et assurant le fonctionnement de l’infrastructure de l’information ;• auprès des opérateurs de communications russes, assurant la stabilité, la sécurité et l’intégrité du fonctionnement des installations de communication, des centres de traitement de données, ainsique des installations et des lignes de communication publiques de la Fédération de Russie ;• dans les organisations systémiques du secteur de l’information et des communications, ainsi que leurs personnes interdépendantes, qui sont fondateur et (ou) rédaction et (ou) éditeur d’un média enregistré et (ou) diffuseur d’une chaîne de télévision, d’une chaîne de radio et qui sont impliqués dans la production et (ou) la distribution de produits médiatiques ;• dans les organismes qui assurent la stabilité du système national de paiement et de l’infrastructure des marchés financiers, la gestion de la liquidité bancaire, la circulation des espèces. Les listes de personnes soumises par les chefs des organisations concernées selon les modalités prescrites à l’état major général des forces armées russes serviront de base d’exemption pour la mobilisation. Mise à jour au 23.09.2022 Le ministère des communications et des médias a expliqué que parmi les spécialistes de l’informatique, des communications et des médias, l’ajournement de la mobilisation partielle peut être accordé auxemployés : • des sociétés informatiques accréditées qui participent à la conception, au développement, à la mise en œuvre, à la maintenance et à l’exploitation de solutions informatiques (logiciels, matériel et systèmes logiciels) ou qui sont chargées de garantir le fonctionnement de l’infrastructure informatique ;• des opérateurs de télécommunications chargés de garantir la stabilité, la sécurité et l’intégrité du fonctionnement des installations de communication individuelles, des équipements de communication et des lignes de communication du réseau public, ainsi que des centres de traitement des données ;• des médias enregistrés, radiodiffuseurs et télédiffuseurs inclus dans la liste des médias de base impliqués dans la production et la diffusion de produits d’information.Ils doivent avoir une formation supérieure appropriée et travailler à temps plein. Le ministère des communications et des médias informera les entreprises sur la procédure d’obtention d’ajournement. Le ministère des communications a également détaillé ce qu’il faut faire si un employé d’une société informatique accréditée qui remplit les conditions requises pour le report de la mobilisation partielle adéjà reçu une convocation. Selon la déclaration du ministère, dans un tel cas, les documents suivants doivent être apportés en personne par l’employé au bureau de conscription :• L’original ou une copie certifiée conforme du contrat de travail avec l’employeur ;• Le diplôme d’enseignement supérieur dans le domaine ;• Un extrait du registre d’accréditation d’État de la société informatique employeuse, certifié par ledirecteur général de la société ou une personne autorisée par lui ;• Un certificat du lieu de travail, signé par le directeur général ou une personne autorisée par lui, attestant que l’employé participe à la conception, au développement, à la mise en œuvre, à la maintenance et à l’exploitation de solutions informatiques ou à la maintenance de l’infrastructure informatique. La présidente de la Banque centrale de Russie, Elvira Nabioullina, a déclaré que les employés
Enquête sur ces entreprises françaises qui ont choisi de rester en Russie
Les retraits médiatisés d’entreprises ont pu donner l’impression que la Russie s’était vidée de ses groupes français. Il n’en est rien. Si Renault, Société générale, Publicis, Schneider Electric, Atos ou Sodexo ont quitté le pays à grand bruit, bien plus nombreuses sont les entreprises qui y sont restées. Certaines, comme Hermès, Safran, Michelin, Crédit agricole ou Decathlon, y ont suspendu toute leur activité, faisant le gros dos tant que dure la tempête. D’autres y poursuivent, en totalité ou en partie, leurs opérations. Le risque d’image est pourtant considérable. Accusé de fournir indirectement l’armée russe, TotalEnergies, qui dément vigoureusement cette accusation, en a fait les frais la semaine passée. Et les marchés boursiers préfèrent les groupes qui soldent l’aventure russe. Les entreprises qui ont choisi de rester avancent trois grands arguments: la poursuite d’activités jugées essentielles pour la population russe, la volonté de ne pas insulter l’avenir, et le coût exorbitant du retrait. Parmi eux figurent, selon l’université de Yale : – Auchan, Etam, La Redoute, Leroy Merlin, Lacoste ou Bic en grande consommation et distribution ; – Lactalis, Danone, Savencia, Le Duff, Bonduelle ou Limagrain dans l’agroalimentaire ; – des groupes comme Eutelsat, Faurecia, Legrand, Orano, Valeo, Veolia, Vinci, TotalEnergies ou Sanofi. Six mois après le début de la guerre, leur activité en Russie ne s’est pas du tout normalisée, bien au contraire. «Ces sociétés, qu’il s’agisse de PME ou de grandes entreprises, sont toujours en régime de crise, constate Olivier Attias, avocat chez August Debouzy. Tous les jours, des clients nous sollicitent. Ils cherchent des solutions pour continuer à y travailler dans le respect des sanctions européennes, qui se sont progressivement durcies.» Un septième paquet de sanctions a été publié le 21 juillet. «Un nouveau paquet, c’est un mois de travail d’analyse et deux mois de mise en application, approuve le responsable pays d’un groupe industriel. Beaucoup d’entreprises préfèrent renoncer à la Russie plutôt que de se coltiner toute cette complexité.» Salariés sur écoute Rester en Russie, c’est avancer chaque jour sur un chemin de crête, en respectant les sanctions européennes sans subir de douloureuses contre-sanctions russes. Tout un art. «Les autorités locales ont des principes simples: soit on reste, soit on part, soit on est attentiste, poursuit ce responsable pays. Il faut se maintenir du bon côté pour que les autorités russes, très pragmatiques, accordent des dérogations à telle ou telle contre-sanction.» Demeurer dans la bonne catégorie suppose parfois de rester discret sur la cession d’un actif local, alors même qu’elle aurait mis du baume au cœur aux équipes occidentales. La crainte des contre-sanctions y pousse. Pernod Ricard a ainsi stoppé ses exportations en Russie, où il n’a aucun site de production. Mais il a estimé devoir y maintenir une activité minimale afin que les dirigeants de la filiale ne soient pas accusés de faillite frauduleuse. Pour continuer à payer ses salaires de ses 200 employés, il a vendu au fil de l’eau les bouteilles qui lui restaient en stock. Pour continuer à maintenir une activité minimale, le groupe envisage de réexporter des bouteilles de whisky vers la Russie. Difficile de se soustraire à l’œil de Moscou. «Les pouvoirs publics russes sont très présents, constate Olivier Attias. Ils observent, menacent. L’objectif est d’inciter les entreprises à rester.» Les salariés locaux, désormais russes en quasi-totalité, craignent d’être sur écoute, rapportent plusieurs groupes de l’agroalimentaire. «Nous ne pouvons, dans ce cas, les croire sur parole lorsqu’ils nous disent, par téléphone ou par visioconférence, que tout se passe bien sur le terrain», rapporte l’un d’eux. Certains, et c’était déjà le cas avant la guerre, travaillent en parallèle pour les services secrets russes. L’isolement de la Russie et le jeu de sanctions et de contre-sanctions ont pour effet d’isoler les filiales russes de leur maison mère occidentale. La plupart ont rapatrié leurs salariés français. Les échanges se font, sauf exception, par téléphone ou par visioconférence. Et pour cause, il faut désormais vingt-quatre heures pour se rendre en Russie, en passant par Belgrade, Istanbul ou Helsinki, contre 3 h 30 avant la guerre. Ces problèmes logistiques ont des répercussions considérables sur l’activité des entreprises. Bonduelle éprouve toutes les difficultés à acheminer semences, boîtes et pièces détachées. Danone, qui se concentre sur les produits de première nécessité, assume de rester sur ce marché pour subvenir aux besoins vitaux des Russes. Mais le groupe y rencontre des défis logistiques gigantesques. Il s’est par exemple récemment trouvé en rupture de colle pour sceller les opercules de ses pots de yaourts, faute de fournisseur local. Une alternative a été trouvée, qui suppose de repenser en profondeur les processus de production et les fournisseurs. Depuis le début du conflit, une centaine de contrats ont été signés avec des fournisseurs locaux. Les entreprises demeurées sur place n’ont guère le choix: elles doivent y être autonomes. Auchan se fournit ainsi quasi intégralement sur place. «L’absence des grandes enseignes occidentales nous pénalise» Les rentrées d’argent locales doivent couvrir les charges de fonctionnement car l’envoi et le rapatriement d’argent sont devenus extrêmement complexes. «Même quand les flux financiers ne contreviennent pas aux sanctions, les banques occidentales les bloquent la plupart du temps, plutôt que de faire une analyse du risque», constate Olivier Attias. Les assureurs occidentaux n’assurent plus non plus ces filiales. Dans ces conditions, toutes les entreprises ne pourront tenir indéfiniment. Les sanctions et la crise économique en Russie ont souvent porté un coup à la rentabilité de ces filiales. Celle d’Auchan (3,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2021) était l’une des plus rentables du distributeur. Cette année, elle devrait être en perte, prévoit le groupe. «Au deuxième trimestre, la crise économique a commencé à se faire sentir dans les rayons de nos magasins, explique Ludovic Delcloy, directeur financier d’Auchan Retail. L’absence des grandes enseignes occidentales telles que H&M, Zara ou Ikea, qui drainaient du trafic, nous pénalise aussi.» Chez Accor, l’activité s’est aussi réduite au minimum. Le groupe hôtelier exploite 57 hôtels en Russie, autant en management qu’en franchise. Dans les grandes villes comme Moscou ou Saint-Pétersbourg, la clientèle s’est limitée cet été aux Russes en vacances, quand elle était principalement internationale et d’affaires. «Nous ne gagnons pas d’argent, donc nous
Situation du marché de l’emploi en Russie au 01/08/2022
La demande de travailleurs en Russie cet été a chuté de 15% (ou 300 000 personnes), passant de 2,1 millions à 1,8 million de personnes. Une telle dynamique a été observée uniquement lors de la première vague de coronavirus – en mai 2020 avec une baisse de 20,1% selon le dernier rapport de la Banque centrale « Sur la politique monétaire » lorsque La réduction de l’activité globale de recrutement a été confirmée par les deux principaux jobboards que sont HeadHunter et SuperJob. Selon la banque centrale la dynamique à la baisse devrait se poursuivre durant les prochains mois de par une activité économique globale plus faible. Si le taux de chômage reste encore faible (entre 4 et 5%) le nombre de postes vacants avec travail à distance ou en temps partiel ou en format free-lance augmente désormais. 24% des TPE / PME ont déjà licencié du personnel depuis le 25/02. Les baisses sont les plus fortes dans le secteur public (-85%), le secteur automobiles (-72%), la banque et le secteur financier (-62%). Le jobboard SuperJob enregistre une baisse de l’activité de recrutement par rapport à début 2022. Au 2 août, l’indice du marché du travail SuperJob était de 0,98 point, tandis que le 21 février, l’indicateur était au niveau de 1,15 point. Des changements structurels s’opèrent sur le marché du travail et la Russie devrait voir une diminution de la demande d’employés de bureau mais une augmentation de la demande demande de personnel dans les industries manufacturières et informatiques qui restent pénuriques en Russie. Source et Source
Situation des entreprises étrangères qui quittent le marché russe (05/05/2022)
Au 23 mars dernier, soit un mois après le début des hostilités en Ukraine, quelques 350 entreprises avaient pris la décision de fermer ou réduire leurs activités en Russie. Un peu plus de 2 mois plus tard, soit 3 mois après le début des hostilités en Ukraine, ce seraient un peu plus d’un millier d’entreprises étrangères qui auraient fermé ou réduit leurs activités en Russie – 430 sont en cours de sortie ou de préparation de sortie du marché russe de façon active – 582 entreprises n’ont pas annoncé de sortie ou de préparation de sortie du marché russe Qu’est ce que cela représente réellement ? Le nombre d’entreprises à participation étrangère (au moins 50%) se monte à 28.400 en septembre 2021 pour un total dans le pays d’un peu plus de 2,5 millions d’entreprises (hors auto-entreprises / ИП). Environ 30% de ces entreprises « étrangères » sont des entreprises russes avec capitaux étrangers et se situant dans les juridictions tel que Chypre ou Malte ou les Seychelles. Ou sont concentrées ces entreprises étrangères ? – 15 500 sont à Moscou (3% du total de сes entreprises). – 2.787 sont à Saint Saint-Pétersbourg (1,4% du total de сes entreprises). – 2.125 sont dans l’Oblast (région) de Moscou (1,2% du total de ces entreprises).– 324 sont à Kaliningrad (1% du total de ces entreprises). – 314 dans l’Oblast (région) de Leningrad (Saint Pétersbourg) soit 1,1% du total de ces entreprises. Sources 1,2,3, 4
Situation des banques en Russie (29/05/2022)
Il circule beaucoup de fausses informations aujourd’hui sur les blocages des banques russes et leurs déconnexions du système SWIFT. Quelle est la situation réelle? Au 01/05/2022 selon les informations publiques de la banque centrale russe, il y a en Russie 331 banques. Combien de banques sont sous sanctions? Au 29/05/2022 29 banques sont sous sanctions, à divers niveaux soit un peu moins de 9% des banques russes. Сбербанк (Sberbank)ВТБ (VTB)Промсвязьбанк (Promsviazbank)Альфа-Банк (Alfa-bank)Совкомбанк (Sovkombank)«Открытие» (Otkritie)Газпромбанк (Gazprombank)Россельхозбанк (Rosshelkhozbank)Новикомбанк (Novikombank)МКБ (MKB)Россия (Banque Russie)Уральский банк реконструкции и развития (УБРиР – Ubrir)СМП Банк (SMP Banque)Транскапиталбанк (Transkapital Bank)Инвестторгбанк (Investorgbank)Индустриальный сберегательный банк (Industrialny Sberegatelni Bank)Черноморский банк развития (Сhernomorski bank Razvitie)Промышленный сберегательный банк (Promishleny Sberegatelni Bank)Генбанк (Genbank)Cetelem Bank Russia Росгосстрах Банк (Rossgostrach bank) Московский индустриальный банк (MiNBank)Вьетнамско-Российский совместный банк (VBR)РНКБ (RNKB)ВЕБ банк (Vneshnekombak)Московский индустриальный банк (Moskovski Industrialni Bank)Дальневосточный банк (Dalnevostochny bank)«Спутник» (Banque sputnik)Эксимбанк (Eximbank) Quelles sont les banques visées par les sanctions les plus fortes Les sanctions de blocage les plus sévères concernent 12 banques incluses dans la liste SDN soit 41% des banques sous sanctions et un peu moins de 4% du total des banques russes. Сбербанк (Sberbank)ВТБ (VTB)Промсвязьбанк (Promsviazbank)Альфа-Банк (Alfa-bank)«Открытие» (Otkritie)Совкомбанк (Sovkombank)Новикомбанк (Novikombank)Транскапиталбанк (Transkapital Bank)Инвестторгбанк (Investorgbank)Московский индустриальный банк (MiNBank)Вьетнамско-Российский совместный банк (VBR)Росгосстрах Банк (Rossgostrach bank) Quelles sont les banques déconnectées du système SWIFT ? Elles sont aujourd’hui 7 (sur 331 banques donc) soit 25% des banques sous sanctions et autour de 2% du total des banques de russie. ВТБ (VTB)Промсвязьбанк (Promsviazbank)Новикомбанк (Novikombank)Россия (Banque Russie)«Открытие» (Otkritie)Совкомбанк (Sovkombank)ВЕБ банк (Vneshnekombak) Sources : 1.2.3. 4
Situation du marché de l’emploi en Russie (30/03/2022)
En Russie jusqu’au 24 février, le marché du travail et le recrutement se développaient fortement. Fin 2021, les records du nombre de postes vacants ont été atteints de par le rebond économique post Covid et la pénurie de candidats, accentuée par le creux démographique des années 1990. Après le début de l’opération spéciale, le nombre de postes vacants s’est bien entendu mis à diminuer mais moins que prévu. Fin mars, ils étaient 10 % inférieurs à ceux de début 2022, mais tout de même encore 12 % supérieurs à ceux de mars 2021. Il y a clairement une tension du coté des employeurs mais absolument pas de panique de la part des candidats et contrairement aux crises de 2009 ou 2014, le nombre de CV nouveaux en ligne n’a lui pour l’instant que peu augmenté. Selon HeadHunter, le principal site de recherche d’emploi du pays et l’un de plus gros au monde, à la fin du mois de mars : – 47 % des employeurs ont déclaré conserver leur personnel, mais ont suspendu temporairement les embauches.– 38 % continuent d’embaucher des employés au même rythme et sont même prêts à augmenter le recrutement.– Seulement 12% ont déclaré que tout allait mal et qu’ils avaient l’intention de licencier leur personnel. Toujours selon HeadHunter, dans l’histoire récente du pays, il y a eu plusieurs poussées de chômage : 1998 – avec un maximum historique, puis 2009, 2015 et 2020 avec le Covid. Cette année, en 2022, le taux de chômage en Russie pourrait grimper à environ 7,5 %, ce qui serait le même niveau qu’en 2009, lorsqu’il avait atteint 7,8 % avec autour environ 6 millions de chômeurs. Cela corroborerait les prévisions actuelles de chute du PIB d’environ 10%, soit l’équivalent de la chute de 2009. La plupart des entreprises sondées ont le sentiment que vers la fin de l’été, il sera possible de comprendre les nouveaux contours du marché du travail et l’état de l‘économie russe. Sur Moscou, qui concentre la grande majorité des entreprises étrangères, dont celles ayant cessé leur activités en Russie, 200.000 emplois seraient actuellement directement menacés selon le maire de la ville, soit 3% des emplois de la capitale. Sources: 1,2 Simulation de l’impact des sanctions au 12/04/2022 Simulation de l’impact des sanctions au 28/03/2022 Le marché du travail russe en forte surchauffe en ce début d’année 2022. La Russie fait face à une « pénurie de personnel » record depuis sept ans (fin 2021)
Simulation de l’impact des sanctions au 12/04/2022
Fin mars 2022 l’Institut VEB avait évalué l’impact potentiel des sanctions sur la Russie sur l’année 2022 en imaginant que : Les revenus des Russes devraient diminuer de 12%. Le taux de chômage en Russie augmentera à 6,2%. L’inflation atteindrait 20%. De nouvelles prévisions sont apparues : Selon la Banque Mondiale Le PIB de la Russie devrait en 2022 se contracter de 11,2% en grande partie en raison d’une réduction de la demande intérieure, tandis que quelques 2,6 millions de personnes supplémentaires tomberont en dessous du seuil national de pauvreté.Source Selon le ministère des Finances et le ministère du Développement économique russe Le PIB de la Russie devrait baisser de plus de 10 %, la baisse du PIB affectant les budgets de la Russie, les recettes budgétaires et la mise en œuvre des lois budgétaires adoptées par toutes les entités constitutives de la Fédération de Russie. Source
IT en Russie ou en est-on au 01/04/2022 ?
Selon les statistiques disponibles, les évènements en Ukraine ont entraîné le départ d’entre 70 et 100.000 personnes de Russie dont autour de 20.000 ITs. Les autorités russes envisagent le risque d’une potentielle seconde vague de départ au cours du printemps, qui pourrait ne concerner quasiment que des spécialistes du secteur IT, et se monter à jusque 100.000 personnes selon l’association russe des communications électroniques. Ce ne sont pas que des départs volontaires, mais nombre d’IT russes travaillant pour des entreprises étrangères qui accompagnent le bal des sanctions imposent à leurs staff IT de se relocaliser notamment en Turquie, en Géorgie, en Arménie, à Chypre, au Monténégro, dans les pays baltes, en Thaïlande et aux États-Unis. Nombre de ces départs ont été aussi majoritairement motivés par la crainte d’être enrôlés dans l’armée. En même temps les tendances au départ des IT russes ne sont pas une nouveauté due aux évènements en Ukraine, durant l’automne l’année 2021 un grand sondage fait par la plate-forme éducative GeekBrains avait montré que 53% des sondés souhaitaient déménager de Russie, principalement pour des raisons de niveau de vie plus élevés en Occident et car ils pensent qu’il y a plus d’opportunité professionnelle au sein des HUBs IT d’Occident et d’Asie du sud est. Pour tenter de limiter les dégâts, les autorités russes, et notamment le ministère du Développement numérique, ont pris un nouveau paquet de mesures exceptionnelles :– toutes les entreprises informatiques seront exonérées d’impôt sur le revenu et d’inspections pendant trois ans ;– leurs employés impliqués dans le développement de logiciels bénéficieront d’un sursis à la conscription militaire ;– les développeurs d’applications mobiles et les organisations impliquées dans la mise en œuvre, l’installation et le test de solutions nationales bénéficieront de préférences fiscales ; – les entreprises informatiques pourront bénéficier de prêts préférentiels à un taux n’excédant pas 3%;– les employés de ces entreprises pourront demander des prêts hypothécaires préférentiels;– Un référentiel de logiciels open source en Russie (similaire au GitHub international) sera crée;– La procédure d’obtention d’un permis de travail et d’un titre de séjour pour les développeurs étrangers sera simplifiée; Dans le même temps, le nombre d’offre d’emplois dans l’IT en mars 2022 a été multiplié par deux par rapport à mars 2021, boosté par les sanctions et les contraintes et volontés de développement et de mise en œuvre de produits numériques nationaux et l’accélération de la substitution des importations de logiciels au sein notamment des agences gouvernementales. Conséquence directe : les salaires augmentent, avec des hausses moyennes de 6% sur Moscou, 13% en province et atteignant parfois 100% pour certains profils. Les autorités russes imaginent ainsi qu’environ 30% / 50% du capital humain en IT qui est sorti de Russie, finira par revenir en Russie au cours de l’année 2022.
Simulation de l’impact des sanctions au 28/03/2022
L’Institut VEB a évalué l’impact potentiel des sanctions sur la Russie, à ce jour, sur l’année 2022. Les revenus des Russes devraient diminuer de 12%. Le taux de chômage en Russie augmentera à 6,2%. L’inflation atteindrait 20%. Sources
Poutine a qualifié la liberté économique maximale des affaires de réponse à la crise
Le président Vladimir Poutine a déclaré que dans la situation actuelle, la liberté économique maximale pour les personnes qui font des affaires pourrait être la solution. « Je crois que dans les conditions dans lesquelles nous nous trouvons actuellement, il ne peut y avoir qu’une seule issue – la liberté économique maximale pour les personnes qui font de. affaires« SOURCE
Interview pour Le journal de l’Economie – Radio Classique
Interview pour Radio Classique (Émission du jeudi 24 mars 2022) https://www.radioclassique.fr/radio/emissions/la-matinale-economique/journal-de-6h45/ A partir de 3:30 « Je regarde à titre personnel plus les contre sanctions russes, toutes les entreprises européennes sont en train de se faire prendre au jeu des sanctions votées par leurs pays et la grande tendance qui va sortir de tout ça, c’est que la Russie existera toujours mais il y aura plus d’entreprises asiatiques, turques ou chinoises, et il y aura moins d’entreprises européennes« .
Pourquoi les entreprises francaises ne doivent pas quitter le marché russe !
Je viens de passer sur RTL (EstelleMidi) pour un débat faisant suite au discours du président Ukrainien devant l’assemblée nationale française hier. Pour écouter c’est ici, à partir de 11:05. Quelques réflexions additionnelles et apaisantes : Il est compréhensible que certains demandent que, pour des raisons morales ou de valeurs, des entreprises quittent provisoirement le marché russe pour montrer un désaccord de fond avec les actions de la Russie et / ou bien en guise de soutien symbolique fort envers le peuple ukrainien. Cependant il faut aussi garder quand même en tête que : – Les entreprises francaises (et étrangères) permettent à des centaines de milliers de citoyens russes et étrangers (et leurs familles) de vivre en étant payés. – Les entreprises francaises (et étrangères) ont un devoir de responsabilité en tant qu’employeurs et ne peuvent pas abandonner leurs collaborateurs. – Ce qui se passe en Ukraine n’est en aucun cas de la responsabilité des employés russes des entreprises francaises, ni celles de leurs enfants ou parents. – Ce qui se passe en Ukraine n’est en aucun cas de la responsabilité des employés des entreprises fournisseurs ou clients des entreprises francaises (et étrangères) qui opèrent en Russie. – Ces entreprises font travailler, au passage des milliers d’entreprises, de fournisseurs en Europe notamment. Doit on faire peser un risque sur les emplois de tous ces gens également ? – Certaines entreprises francaises fournissent des biens nécessaires et vitaux (alimentation, produits pour enfants … ). Doit on ajouter une crise alimentaire et morale en Russie à la crise existante ? – La RUSSIE ne disparaîtra pas de la carte du monde en 2022, et reste aujourd’hui et restera dans un futur proche un fournisseur clef de l’Europe en énergie et matière première et donc plausiblement, un après existe et manifestement il se prépare dès aujourd’hui.Faut il que les francais, et les européens laissent leur place à leurs concurrents asiatiques et Turques ?
A propos des entreprises étrangères de Russie qui quitteraient le marché pour raisons politiques
La situation ne semble pas s’améliorer pour les entreprises étrangères en Fédération de Russie qui decideraient d’accompagner la grande politique de sanctions du pays en se retirant pour des raisons purement politiques. Le 4 mars, le vice-Premier ministre de la Fédération de Russie Beloousov a déclaré que la cessation complète des activités des entreprises étrangères en Fédération de Russie et le licenciement des employés constitue de fait une faillite volontaire et que l’État, dans ce cas, mettra en oeuvre la procédure de faillite. Selon lui, dans le contexte des sanctions, le gouvernement voit désormais 3 options d’interaction avec les entreprises et les investisseurs étrangers : Option 1 — l’entreprise poursuit ses activités à plein temps (dans le même temps, l’approvisionnement en matières premières, matériaux, composants nécessaires au processus de production est intégralement assuré, les obligations envers les employés sont remplies); Option 2 — la société transfère temporairement une part de l’actif à gérer à des partenaires locaux et peut ensuite revenir; Option 3 — l’entreprise quitte définitivement le marché. Plus récemment, la Douma d’Etat vient de proposer de créer un registre des structures commerciales qui ont quitté le marché russe ou y ont suspendu leurs travaux. L’initiative a été présentée par le député, membre de la commission parlementaire sur la sécurité et la lutte contre la corruption Sultan Khamzaev. En outre un nouveau statut devrait être défini pour ces entreprises : celui d’entités juridiques, marques ou propriétaires de marques non fiables,.Enfin le parlementaire a proposé d’établir des taxes supplémentaires pour les entreprises étrangères qui décident de revenir sur le marché intérieur, taxes calculées à partir des bénéfices de l’entreprises. Ces taxes correspondraient à un dépôt d’assurance – garant de leur comportement émotionne Enfin, un autre député du parti Russie Unie vient lui de demander une interdiction de 10 ans d’exercice des entreprises étrangères en Russie si elles si elles ne reprennent pas leurs activités avant le 1er mai de cette année. Il est à noter qu’environ 350 entreprises étrangères auraient arrêté leur activité en Russie (au 10/03/202), ce qui concernerait quelques 200.000 emplois directs. Sources :Bulletin du centre d’analyse de la CCI France Russie №4 du 4 mars 2022IzvestiaRIAForbesVC.RUKommersant
Sanctions contre la Russie : situation au 16/03/2022
La Russie est devenue le pays contre lequel le plus de sanctions ont été imposées, devant l’Iran, la Syrie ou la Corée du nord avec 7.075 sanctions au 16/03/2022. Depuis le 22 février et le debut de l’opération militaire en Ukraine, quelques 4.321 nouvelles mesures restrictives ont été ajoutées aux 2.754 qui dataient des événements de 2014. Depuis 2014 les pays qui ont le plus sanctionné la Russie sont :– Les États-Unis : 1.244 sanctions– L’Angleterre : 1.037 sanctions– La Suisse : 1.030 sanctions– Le Canada : 980 sanctions– l’UE : 951 sanctions– La France : 944 sanctions– L’Autralie : 684 sanctions Depuis le 22/02/2022 les pays qui ont le plus sanctionné la Russie sont :– L’Angleterre : 801 sanctions– La Suisse : 774 sanctions– l’UE : 703 sanctions– La France : 696 sanctions– Le Canada : 526 sanctions– L’Australie : 464 sanctions– Les États-Unis : 293 sanctions Les sanctions imposées depuis le 22/02/2022 concernent :– des personnes physiques (3.896)– des personnes morales (415)– des bateaux (7)– des avions (3) Source : CastellumAI
«Toute ma vie est ici, je n’ai plus rien en France» : ces «irréductibles» qui restent en Russie, envers et contre tout
Expatriés de longue date, de nombreux Français font fi de l’appel du Quai d’Orsay pour un rapatriement, et adaptent leur quotidien bousculé par les sanctions. «On a déjà survécu à toutes les crises, 1998, 2004, 2009, puis 2014… On était habitués. Même si celle-ci, on ne l’attendait pas». Pour les Français expatriés en Russie, le premier temps a été la sidération. Poutine a attaqué en Ukraine, il l’a fait ! Et maintenant ? Faut-il rester, partir ? Quelques jours plus tard, le Quai d’Orsay statuait pour eux : il était «fortement» conseillé aux expatriés «non essentiels» de quitter le pays. Sur ce, le lycée français fermait ses portes, renvoyait ses professeurs. Nombreux ont plié bagage.Tous ? Non. Un groupe d’«irréductibles» est resté, envers et contre tout. Irréductibles, c’est le nom qu’ils ont donné au groupe Télégram sur lequel ils se sont regroupés, qui rassemble désormais quelque 500 personnes. Les discussions vont bon train. Cela discute organisation, actualités, informations pratiques. Pour désamorcer la tension ambiante, l’humour est de mise. «Savez-vous quel est le dernier modèle iphone en Russie ?» demande l’un. «Celui dans votre poche», devine un autre. Ici, l’heure est à la résilience. En «décalage» Parmi eux, Antoine*, entrepreneur à Moscou, explique au Figaro. «Il y a les expatriés présents depuis trois, quatre ans, des fonctionnaires ou employés de grands groupes. Ce sont les personnes qui, rapidement déboussolées, vont généralement répondre aux injonctions du Quai. Et puis, il y a les anciens». Des entrepreneurs, détaille-t-il, détachés de PME françaises, indépendants. Des couples binationaux aussi. Qui ont désormais en Russie leurs racines. «Est-ce que nous sommes essentiels en Russie ? En tout cas, nous ne le sommes plus en France», tacle le Moscovite. Cécile Rogue, en Russie depuis vingt-six ans, a trouvé «décalée, limite malhonnête» la déclaration du ministère des Affaires étrangères. «D’abord, qu’appelle-t-on par essentiel ? Ensuite, cela a instauré un sentiment de panique, qui n’a pas lieu d’être. Ou bien ils sont au courant de quelque chose qu’ils ne nous disent pas, ou il n’y a aucune raison de pousser les gens à rentrer», pointe-t-elle. De son côté, la Russe d’adoption n’a pas hésité. Toute sa vie est ici. «En France je n’ai plus rien, sauf mes parents. Mon mari, mon business, mes clients sont russes», explique Cécile, qui a créé sa société de tourisme haut de gamme pour faire découvrir l’Hexagone à la classe russe aisée. «Je ne me considère pas comme expatriée, mais comme immigrée. Beaucoup de Français sont dans mon cas. Pour l’instant, il n’y a aucune menace sécuritaire, on n’envisage pas de rentrer», élude–elle. «Chaque matin, on se lève en consultant le cours du rouble» En trois semaines à peine, leur pays d’adoption est devenu le plus sanctionné de la planète, devant la Syrie et la Corée du Nord. Face à cet isolement progressif, au fil des sites proscrits et des liaisons bancaires suspendues, les «irréductibles» se réorganisent. «Bonsoir, j’ai vu passer sur ce fil des noms de sites alternatifs à AirB&B et Booking.com pour les locations à Moscou. Quelqu’un les a ?». Continue aussi de circuler la pétition pour rouvrir le lycée français de Moscou, dont les cours se tiendront désormais à distance. «On se réorganise», raconte au Figaro Alexandre Stefanesco, membre de la Chambre de commerce et d’Industrie France Russie, qui a fondé son agence franco-russe de conseils en ressources humaines à Moscou. «On se lève le matin en regardant les news, et en consultant le cours du rouble. On a tous fait nos réserves en produits essentiels». Pour l’entrepreneur, c’est 50 bouteilles de vin français stockées dans sa cave, confie-t-il en riant. Chaque jour, le CCI France Russie organise un «éclairage sur l’actualité» sur Zoom. Tous s’attendent à une inflation forte pendant les mois à venir, à une chute du PIB et, pour la plupart, de leur chiffre d’affaires. Mais Alexandre Stefanesco se dit confiant en la «résilience» russe. «On envisage déjà des business parallèles. Il y a des gens qui meurent en Ukraine, on ne va pas se dire malheureux». «On voit déjà l’inflation dans les commerces, mais c’est surtout les sanctions bancaires qui sont pénibles», estime de son côté André Chauclu, installé à Kaliningrad, petite enclave russe la plus occidentale du territoire. «La carte visa est inopérante, on ne peut plus retirer d’argent, ni payer dans les magasins».Même chose à Kazan, ville de 1,2 million d’habitants le long de la Volga. «Avant, on pouvait demander de l’argent à notre famille en France par exemple, il y avait toujours un coup de pouce en cas de crise. Maintenant, c’est fini. Nous sommes tous au même régime que les Russes», explique Alexandra*, 31 ans. La jeune fille n’en est pas à sa première crise. En 2014 déjà, lors de la crise de Crimée, elle avait perdu son poste dans l’import-export de denrées européennes, fromage, fruits, vin. Pas de chance, après avoir patienté jusqu’à la fin de la crise sanitaire, elle est enfin parvenue à rejoindre son mari, russe, le mois dernier.Financièrement, les choses s’annoncent compliquées pour le couple qui complétait la très maigre retraite en roubles de la belle-mère à Moscou. «On ne peut plus lui faire de virement. Je n’ai pas encore trouvé de travail de mon côté, et je n’ai plus accès à mon compte en euros. Nous avons désormais un salaire pour trois». Hormis cela, la vie à Kazan n’a pas vraiment changé. «Malgré une présence policière renforcée au début, tout est revenu à la normale». Juste un petit détail, l’assemblage des couleurs bleues et jaunes qu’il vaut mieux éviter. «C’est tout bête, mais il faut faire attention en s’habillant !». Le sentiment d’un deux poids, deux mesures Quant aux réseaux sociaux, il y a la solution du VPN, qui, pour le moment, sauve la mise. Ou l’alternative des plateformes made in Russia, que certains estiment moins sexy, tels que VKontakte, le clone de Facebook. Côté professionnel, si Whatsapp n’est pas encore banni, on commence à migrer les groupes de travail vers Télégram, par prudence.Après Facebook, TikTok et
Interview pour Izvestia (cinquième chaîne russe) sur les sanctions
Pour voir l’emission cliquer ici A partir de 59:30 « Les entreprises francaises souhaitent conserver leurs positions et défendre leur part de marché, mais elles sont sous pressions politiques ».
RUSSIE : situation au 10/03/2022
Quelle est la situation à Moscou et en général ? La Russie est devenue le pays le plus sanctionné de la planète dépassant la Syrie et la Corée du Nord. https://alexandrelatsa.ru/wp-content/uploads/2022/03/77.png Tout le monde cela dit ne sanctionne pas la Russie, comme on peut le voir ci dessoushttps://atsal.com/voici-une-liste-de-pays-qui-ont-deja-refuse-de-sassocier-a-des-sanctions-contre-la-russie/ Aujourd’hui quelque 250 entreprises auraient annoncé cesser leurs activités sur le marché russe soit moins de 6% de entreprises avec participation étrangères en Russie. Ce sont principalement les entreprises anglo-saxonnes et scandinaves, mais cela concerne beaucoup moins les entreprises françaises ou italiennes.https://www.tdg.ch/les-groupes-francais-peu-presses-de-quitter-la-russie-280821013579 Une autre tendance que l’on constate, et que j’ai pu expliquer sur CNEWS est que si les Européens sont dans la morale et communiquent sur la cessation de leurs activités en Russie, les asiatiques eux communiquent à l’inversehttps://atsal.com/interview-pour-cnews-sur-les-sanctions-et-la-russie/ Atsal continue son activité comme au préalable et comme j’ai eu la grande chance de pouvoir l’expliquer sur tF1, nous préparons déjà l’après.https://atsal.com/interview-sur-tf1-rester-en-russie-et-preparer-lapres/ Du côté de nos clients, tout n’est pas à l’arrêt loin de là, nombre d’entreprises continuent à ce jour leur activité sur le marché russe. Quitter le marché ou pas ? Le 4 mars dernier, le premier vice-Premier ministre Andrei Belousov a dit que la majorité des entreprises étrangères étaient réticentes à quitter le marché mais faisaient face à des pressions politiques sans précédent.https://iz.ru/1300444/2022-03-04/belousov-nazval-tri-varianta-otnoshenii-rossii-s-inostrannymi-kompaniiami Et qu’il existait trois options pour les entreprises étrangères en Russie.– La première option : l’entreprise poursuit son travail en Russie, en remplissant ses obligations de travail envers les employés– La deuxième option est que les actionnaires étrangers transfèrent leur participation sous le contrôle de partenaires russes et puissent ensuite revenir sur le marché russe.– La troisième option est le retrait définitif des entreprises du marché russe. Une affirmation confirmée par le président Poutine qui a clairement dit que si des entreprises ne souhaitent pas collaborer au développement du marché russe, le marché russe serait contraint de se développer sans elles. Comment les gens, notamment les candidats et les employés réagissent-ils ? Les Russes sont assez calmes, il n’y a pas de panique, les gens ont plutôt un peu plus retirés et sont allés stocker un peu de produits, les IKEA étaient notamment pleins ce week-end. J’ai fait comme tous les Russes, j’ai stocké des produits essentiels pour les prochaines semaines.https://www.instagram.com/p/CaxQAoQIut8/ Pour ce qui est des employés et des candidats, les gens sont calmes, ils sont plutôt inquiets des conséquences économiques, mais à ce jour les gens travaillent normalement. Les candidats par contre, sont clairement plus frileux pour changer de travail, ils sont plutôt en mode prudence. On les comprend, changer de travail et prendre le risque de rejoindre une entreprise étrangère qui pourrait quitter le pays prochainement c’est un risque. Comment la communauté française réagit-elle ? La semaine dernière j’ai pu faire un sondage sur 200 personnes et voila ce que ça donnait :https://atsal.com/sondage-les-francais-de-russie-quittent-t-ils-la-russie-situation-au-04-03-2022/ Cela dit, c’était avant les dernières communications confuses du MAE recommandant aux français de quitter la Russie. Et on vient aussi d’apprendre que le lycée français ne rouvrait pas alors qu’entre 500 et 600 enfants, sur 1.200 sont encore sur Moscou. Par conséquent cela devrait accentuer les sorties de français de Russie. Quid de l’inclusion de la France sur la liste des pays non amicaux ? Je rappelle que le Business étranger en Russie représente environ 6 / 8% du total des emplois du pays. La France a toujours été un acteur clef de l’économie russe donc c’est une mauvaise nouvelle. Pour l’instant (ça peut changer) les seules contraintes nouvelles sont que les transactions et opérations des entreprises russes avec des citoyens et des entreprises de ces pays devront être approuvées par un commission gouvernementale au-delà de certains montants. On peut ajouter que les propos de Bruno Le Maire sur la “guerre totale à la Russie et que le peuple russe en paye les conséquences” a fait le tour des chaînes russes et n’a pas du tout amélioré l’image de notre pays ( Comment savoir ce qui se passe ?Me suivre sur les réseaux sociaux https://atsal.com/blog/https://www.linkedin.com/in/alexandrestefanesco/https://www.facebook.com/AlexandreStefanescoRussiahttps://www.instagram.com/frussien/ Également, la CCIFR publie un brief journalier à 17h30 heure de Moscou qui permet de savoir ce qui se passe, brief qui est public, ouvert à tous et gratuit.https://www.ccifr.ru/fr/krizis-sanktsiia
« Rapatriement de Russie : contour logistique et juridique ?»
Session du Comité PME-PMI de la CCIFR 05.03.2022
Voici une liste de pays qui ont déjà refusé de s’associer à des sanctions contre la Russie.
Les pays du groupe BRICS (Brésil, Inde, Chine, Afrique du Sud) soit 41% de la population mondiale. Les pays de l’OTSC (Biélorussie, Kazakhstan, Tadjikistan, Arménie, Kirghizistan). Au sein de la CEI, également l’Azerbaïdjan, la Moldavie et la Géorgie. Des pays d’Amérique latine (Mexique, Argentine, Venezuela, Guatemala, Colombie, Cuba, Nicaragua, Chili). Des pays du Moyen-Orient (Syrie, Egypte, Turquie, Irak, Iran). Des pays des Balkans (Serbie, Bosnie-Herzégovine). La Hongrie, pourtant membre de l’Union européenne. La Malaisie.
Interview pour TV5 monde – Sanctions économiques : pourquoi ces Français et ces Belges comptent bien rester en Russie
Même son de cloche pour Alexandre Stefanesco. Le père de famille de 44 ans vit depuis 14 ans en Russie et réside depuis plusieurs années à Moscou. Lui dispose de la double nationalité franco-russe. Il ne compte pas plus partir qu’Heywood et ne craint pas de rester dans le pays comme Français. « Traditionnellement, la France a une bonne image et les Français sont bien vus et appréciés. Mais le ressenti du peuple russe contre l’Occident au sens large, ce qui pour eux inclus l’Amérique, l’Europe, etc. va effectivement être croissant. Il l’est de toute façon depuis 2008 et 2014 », explique le directeur d’un cabinet de recrutement spécialisé dans l’accompagnement des entreprises ouest-européennes et notamment françaises. « Il y a un contre effet des sanctions qui n’arrive pas à être intégré par les politiques français et européens. Les sanctions font mal au business français. Elles ne portent pas atteinte à la popularité du pouvoir politique en place », affirme ce dernier. Jeudi matin, le Quai d’Orsay s’adressait aux expatriés en Russie. «Il est fortement recommandé aux ressortissants français, dont la présence et celle de leur famille n’est pas essentielle en Russie, de prendre leurs dispositions pour quitter le pays par les liaisons encore existantes». La communication est trop floue pour le co-animateur du comité PME/PMI à la Chambre de commerce et d’industrie franco-russe à Moscou. « Le Ministère des Affaires étrangères français recommande le départ, certaines entreprises le proposent à leurs salariés mais globalement, savoir ce qu’est une présence essentielle est assez confus pour tous les Français de Russie. Ce n’est pas clair. Des sondages que nous avons pu faire sur des groupes Telegram de Français de Russie, et de la Chambre du commerce, 65 à 70% des interrogés souhaitent rester et restent actuellement dans le pays », explique Alexandre Stefanesco. Ce père de deux enfants est même optimiste pour la suite : « Je sais que c’est dur à entendre, mais je pense qu’il faut déjà préparer l’après-guerre. Les sanctions auront un impact, mais j’imagine que derrière il y aura un rebond ». « Le monde d’après s’écrit à partir d’aujourd’hui. » Source
Interview pour RMC: « On constate une espèce de hausse de prix un peu déraisonnée »
Pour voir l’interview cliquer ici
Interview sur tF1 : « rester en Russie et préparer l’après »
Lien vers l’émission ici
Sondage : les francais de Russie quittent t-ils la Russie ? (situation au 04/03/2022)
Pour comprendre et mesurer la réalité de la situation des francais de Russie j’ai fait deux petits sondages sur deux groupes Telegram de la communauté française de Russie que sont :– Français de Russie toujours debout– La FCN Les résultats sont dessous et concernent 220 francais de Russie soit 6% de la population française de Russie. Qu’en sort il ? 65,5% des sondés souhaitent rester en Russie sauf situation exceptionnelle 7,5% des sondés sont partis mais provisoirement 1% des sondés sont partis définitivement 13,5% des sondés pensent partir ou vont partir 12,5% des sondés ne savent pas encore Pour rejoindre le canal des francais de Russie toujours debout c’est ici
Interview sur RMC direct concernant les sanctions
Source : cliquer ici
Interview pour CNEWS sur les sanctions et la Russie
Pour voir le lien cliquez ici
Interview pour Le Point sur la situation des entrepreneurs français en Russie
« La Russie m’a tout donné, la Russie m’a tout repris. ». Pour Arnaud Jacquard, 49 ans, trois enfants franco-russes et trente années passées là-bas, tout est fini. Après vingt ans dans la restauration et dix à développer un réseau de vente de vélos électriques employant 150 personnes, l’invasion de l’Ukraine met fin à tous ses espoirs.Joint en Espagne, où il participait par hasard à une compétition au moment où les troupes russes ont fondu sur l’Ukraine, jeudi 24 février, Arnaud Jacquard se doutait bien que quelque chose allait arriver. « J’ai une entreprise à Smolensk (ville de l’ouest de la Russie située à soixante kilomètres de la Biélorussie) et quand j’ai vu ces longues colonnes de véhicules militaires qui n’en finissaient pas venant de la région de Moscou, je me suis dit que quelque chose se préparait. Mais de là à penser que l’armée envahirait l’Ukraine, non vraiment pas, c’est trop irréel. »Pour lui, les conséquences sont simples. « Cartes de crédit coupées, impossibilité de retourner là-bas, j’ai fermé mes boutiques. Le rouble s’est effondré. Le peu d’argent qui me reste va fondre comme neige au soleil. Il va falloir repartir à zéro. La Russie, c’était toute ma vie. » Pour Emmanuel Quidet, le président et l’un des fondateurs de la Chambre de commerce et d’industrie France-Russie à Moscou, c’est la sidération. « Personne ne s’attendait à une invasion de l’Ukraine. Tout le monde est inquiet, la guerre est à quelques centaines de kilomètres de Moscou. Pour l’instant, les autorités françaises n’ont pas demandé aux expatriés ou aux résidents de quitter la Russie, seulement aux Français de passage, comme les touristes. Celui qui veut quitter le pays le peut. Le ciel européen est interdit, mais il est possible de partir par le Sud. Certains passent par l’Arménie, l’Azerbaïdjan, ou empruntent les vols des compagnies aériennes du golfe persique pour aller vers Dubai ou les Émirats arabes unis. On est vraiment dans une situation très volatile, on ne sait pas si demain il n’y aura pas un ordre d’évacuation des ressortissants français. »L’autre surprise de tous les expatriés et résidents français en Russie – environ 5 000 personnes enregistrées auprès des autorités consulaires – est la réaction rapide et brutale de la communauté internationale. « Compte tenu des sanctions, qui sont extrêmement fortes, il devient impossible d’acheter des composants, des logiciels, des machines-outils et même si vous pouvez les acheter, vous ne pouvez pas les payer, poursuit Emmanuel Quidet. Ces sanctions font mal à toutes nos entreprises. Personne ne pensait à cela. » Alexandre Stefanesco, patron d’Atsal, un cabinet de recrutement qui vit depuis quinze ans en Russie, est encore sous le choc. « Je n’en reviens pas. Et tous ceux que je côtoie ici, à Moscou, qu’ils soient russes ou français, non plus. Envoyer des forces russes dans le Donbass, reconnaître les deux entités, cela pouvait s’imaginer, mais l’invasion pure et simple, personne ne l’envisageait. D’autant que les deux populations, malgré leurs différends, sont très proches. Il y a beaucoup de couples mixtes russo-ukrainiens et une longue histoire commune. Certaines entreprises françaises avec lesquelles je travaille commencent à rapatrier leurs employés. Le paquet de sanctions qui entre en vigueur va être très pénible à vivre. C’est un véritable coup de poignard. Ça va faire mal. Tout va devenir beaucoup plus compliqué ici. » Stéphane Bilquey est directeur de Clemessy (groupe Eiffage), basé à Samara, et vit depuis quinze ans en Russie. « Ici, les gens ont été surpris par cette offensive militaire. Avec les sanctions, on essaye d’affaiblir la Russie et il y aura un impact économique, c’est certain. Mais les Russes ont survécu à d’autres crises, même si la jeune génération n’a pas vécu les privations des générations précédentes. Il y a de l’argent dans les caisses, l’appareil industriel a été renouvelé. Les gens observent, attendent, sont inquiets mais pas affolés. Les Russes sont des gens rationnels, ils n’agissent pas sous le coup de l’émotion. La guerre en cours, pour l’instant, n’a visiblement rien à voir avec celle de Tchétchénie. Les Russes et Ukrainiens sont slaves, leurs familles sont très imbriquées, ils sont frères. C’est pour cela qu’il y a des manifestations en Russie. S’il y a des exactions, l’opinion publique russe ne le supportera pas. Tout le monde espère que des négociations aboutiront. On regrette presque la pandémie de Covid. Pour nous, pour l’instant, il n’y a pas de plan de rapatriement. » Source
Interview sur RTL : « Les russes doivent ils payer pour Poutine ? »
Interview ici (à partir de 11:55)
Interview chez RMC sur les sanctions en Russie
a 17:00 mn Cliquer ici pour accéder au replay
Passage au JT de France TV sur les sanctions
#sanctions #Russie Difficile d’être entrepreneur en Russie en temps de guerre … Bref passage sur le JT sur le sujet des sanctions contre la Russie … https://www.france.tv/france-2/journal-20h00/3087697-edition-du-mercredi-23-fevrier-2022.html













































