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Le marché du travail russe en ce début novembre 2022

et8 mois après le début de l’opération spéciale russe en Ukraine, comment se porte le marché du travail en Russie ?

 Le nombre de chômeurs officiellement enregistrés en Russie ne cesse de diminuer :
– 681.000 au 25 juin 2022
– 675.000 au 15 août 2022
– 646.500 au 19 septembre 2022
– 579.300 au 04 novembre 2022  
 
Fin août, 72,6 millions de personnes avaient un emploi et fin septembre – 72 millions, tandis que dans le même temps, il n’y avait que 30 000 chômeurs de plus, portant le taux de chômage en Russie à 3,9% selon la méthodologie de l’Organisation internationale du travail (OIT), selon laquelle les chômeurs sont ceux qui, au moment de l’étude, avaient simultanément besoin d’un travail, le cherchaient et étaient prêts à le commencer.
 
La population active âgée de 15 ans et plus en septembre 2022 s’élevait à 74,9 millions de personnes, dont 72 millions de personnes étaient classées comme employées dans des activités économiques tandis que 2,9 millions de personnes étaient classées comme chômeurs, répondant aux critères de l’OIT, c’est-à-dire qu’elles n’avaient pas ont un emploi mais ne sont pas enregistrées en recherche d’emploi.
 
Dans la capitale Moscou le taux de chômage au 1er novembre est officiellement tombé à son plus bas niveau depuis avril 2020 :  0,42% et seulement 30,6 mille chômeurs inscrits à la bourse du travail de la ville.
 
Comment comprendre ces chiffres ?
 
1/ Tout d’abord l’économie russe ne s’est pas effondrée, après 8 mois et 12.747 sanctions internationales.
 
2/ Les entreprises étrangères, qui représentent en emplois directs quelques 2 millions d’emplois ont non seulement continue a payer les employes durant l’arrêt de leur activité mais offrent aussi des packages de sorties souvent importants pouvant aller pour certains cas / postes / entreprises à 12 mois de salaire, ce qui atténue l’effet de perte d’emplois pour ces employés et repousse le problème social. 
Les concernés sont quelques 3,5% des actifs du pays, bien sur, pas tous sont dans cette situation idyllique mais une partie d’entre eux.
 
3/ La mobilisation a enlevé au monde des actifs quelques 300 / 400.000 personnes soit environ 0,5% des actifs.
 
4/ Encore quelques 500.000 personnes ont quitté la Russie, suite à la mobilisation et ne sont plus dans les actifs disponibles , soit encore 0,8% des actifs.
 
5/ Beaucoup d’actifs ont démissionné et quitté leur travail, s’isolant pour éviter de recevoir une Povestka (soit la convocation militaire d’engagement dans le cadre de la mobilisation) que l’on recoit soit au lieu de residence, soit au lieu de travail.
Les chiffres ne sont pas publics mais les témoignages des entreprises nombreux, sans doute cela représente encore des dizaines de milliers d’emplois …
Cela ne concerne pas que des hommes, mais des familles qui s’isolent ailleurs dans le pays le temps que …
 
Au total le cocktail emigration / mobilisation à donc sans doute coûté la disparition du marché de l’emploi russe d’entre 1,3% et 2% des actifs ce qui est considérable.
 
6/ Enfin et bien sur les aides sociales aux chômeurs sont en Russie quasi-inexistantes ce qui explique le décalage considérable entre le nombre de sans emplois (2,9 millions de personnes) et le nombre de chômeurs inscrits (579.3000).
 
 

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