Les conséquences de la mobilisation sur le travail des entreprises en Russie
8 novembre 2022
Le Bureau du médiateur des entreprises Boris Titov a analysé les résultats d’une enquête auprès des entrepreneurs sur le bien-être des entreprise et principalement l’impact des sanctions et de la mobilisation partielle sur leur activité.
5.800 mille entreprises y ont participé (74% de micro entreprises, 21% de petites entreprises, 3,4% de moyennes entreprises et 1,6% de grandes entreprises)
Il s’est avéré que le principal problème demeure l’insuffisance de la demande de produits et de services sur le marché intérieur ainsi que des pénuries de personnel, des déficits de trésorerie et une perturbation des chaînes d’approvisionnement.
Bien que la majorité des entrepreneurs se soient adaptés aux sanctions, un tiers ont indiqué une baisse importante de leurs revenus tandis que 6 % envisagent de fermer purement et simplement leur entreprise.
La mobilisation partielle a touché un tiers des répondants (!) (NDLR ; pas forcément des personnes mobilisées mais des personnes ayant quitté leur travail pour échapper à la mobilisation) ;
dans la moitié (58%) des cas, les entrepreneurs ont soit rapidement remplacé les employés mobilisés, soit estimé qu’un tel remplacement n’était pas nécessaire.
-20% des entreprises n’arrivent toujours pas à trouver de remplaçants aux employés partis.
La mobilisation a considérablement exacerbé le problème de pénurie de personnel et 30% des entreprises interrogées se plaignent de pénurie et difficulté pour trouver des gens.
-La détérioration des conditions pour faire des affaires est aussi associée à un manque de fonds pour les entreprises : 64% des répondants se plaignent d’une baisse de la demande intérieure et 29% – d’un manque de fonds de roulement et de déficits de trésorerie.
-Enfin, 26,5% des entreprises n’ont pas été en mesure de rétablir complètement les chaînes d’approvisionnement et 19% rencontrent des difficultés avec les livraisons à l’importation.
En général ;
55% des entreprises parviennent à s’adapter aux sanctions.
16% des entreprises ne les ont pas du tout remarqués.
10% des entreprises n’ont pas pu faire face aux conséquences des sanctions.
9% des entreprises constatent une croissance stable du chiffre d’affaires.
30% des entreprises jugent la baisse de leur chiffre d’affaires maîtrisable.
27% des entreprises déclarent une « baisse grave » de leur chiffre d’affaires.
7% des entreprises déclarent une « crise » grave et 6 % des répondants ont indiqué que l’entreprise devait ou devra bientôt fermer.
Les mesures visant à stimuler la substitution des importations, malgré les programmes gouvernementaux à grande échelle, sont toujours considérées par les entrepreneurs comme correctes, mais insuffisantes.