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Interview pour l’UFE : le marché de l’emploi au premier quadrimestre 2016!

Les statistiques du marché de l’emploi sur Moscou sont sorties et elles sont globalement encourageantes pour les candidats mais moins pour les employeurs.

Le premier indicateur est la baisse moyenne du nombre de CVs et donc de candidats disponibles sur le marché par poste vacant. Si entre février et mars 2016 la moyenne était de 11 candidats par poste vacant sur le marché cet indicateur est passé à 10 pour le moins d’avril, traduisant que le nombre de candidats disponible par poste diminue, tout comme la concurrence inter-candidats. Pour rappel ce ratio était de 5 à 6 candidats disponibles sur le marché par poste vacant en moyenne en 2012, 2013.

Le second indicateur est qu’à Moscou le nombre d’offre d’emplois ouvertes en avril 2016 est seulement de 13% inférieur au niveau d’avant crise contre une différence du simple au double en janvier 2016 par rapport à janvier 2015. Pour le troisième mois consécutif en effet, en avril le nombre d’offre d’emplois est supérieur de 14 à 16% au nombre d’offres d’emplois du mois similaire de l’année précédente.

Cette tendance s’inscrit dans un contexte où les indicateurs de disposition des candidats à entamer une nouvelle recherche d’emploi restent faibles, ces derniers considérant visiblement que le moment n’est pas approprié à un changement de poste de par la situation économique globale en Russie. Au cours des douze derniers mois le nombre de CVs disponibles sur le marché a augmenté de 10%, c’est la plus faible croissance au cours des trois dernières années.

Au final on constate donc une diminution du nombre de candidats disponibles pour un nombre d’offre d’emplois qui lui augmente sensiblement.

Si pour les candidats la chance de trouver un travail est plus importante (moins de concurrence et plus d’offres d’emplois disponibles), pour les employeurs la situation est inverse : le besoin en capital humain augment mais il y a moins de candidats disponibles.

Ces dynamiques traduisent bien l’évolution de la situation économique actuelle en Russie.

Alors que le PIB a diminué de « seulement » 1,2% sur le premier trimestre 2016, contre une baisse attendue de 1,4% à 2%, le second trimestre semble confirmer que l’économie russe cesse son effondrement pour entrer dans une phase de stabilisation. Le retour de la croissance pourrait être plus rapide que prévu alors les prévisions économiques envisagent désormais une baisse du PIB de seulement 0,6 % au deuxième trimestre, une stagnation au troisième et une croissance de 1,2 % au quatrième.

La résilience plus forte que prévue de l’économie russe a la baisse du prix des hydrocarbures et la hausse des prix du pétrole qui frôle les 50 dollars ont sans doute contribué à cette nouvelle dynamique.

L’économie russe entame-t-elle une timide mais réelle sortie de crise ?

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