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Journal de bord d’un francais de Russie, entrepreneur en recrutement, en pleine crise du Covid2019 – Jour 32 !

Alexandre Stefanesco vit à Moscou depuis 12 ans, « ou plutôt 12 hivers comme on dit en Russie ».  Il y dirige ATSAL, un cabinet de conseil en ressources humaines et recrutement. Alexandre réside en Russie par choix personnel et professionnel, mais aussi parce que son épouse est russe.

Comment vit-il la situation actuelle ? Qu’est-ce que la pandémie change concrètement au quotidien ? Parvient-t-il à se projeter ?

« Nous sommes confinés avec mon épouse et nos deux jeunes enfants. »

Alexandre Stefanesco : Nous avons commencé à nous réorganiser en home office le samedi 21 mars, date à laquelle j’ai déménagé le principal de notre bureau. Le 28 mars, sentant le vent tourner, nous sommes sortis de Moscou prendre un grand bol d’air frais à la campagne et, depuis ce jour, mes enfants n’ont pas mis le nez dehors, et leurs parents le moins souvent possible.

Les écoles sont bien entendu fermées depuis fin mars, ainsi que tous les cafés et restaurants, mais les commerces d’alimentation ou les pharmacies sont ouvertes.

A titre préventif, nous avions acheté une centaine de masques et de paires de gants, ainsi que du gel antiseptique, pour notre usage personnel, mais aussi pour nos voisins et amis si besoin. J’avais anticipé que ca allait manquer et que ça pouvait durer.

Il y a vite eu rupture de stock de masques en effet, mais depuis le 20 avril, on commence à en retrouver.

« A Moscou, l’ambiance est assez particulière. Moscou est d’ordinaire une ville énergique avec beaucoup de monde dans les rues. La vie y est vibrante en général ; c’est une ville immense, dynamique, en permanente transformation. Bien sûr nous nous contentons des sorties dans notre quartier, il est vraiment vide et nous voyons peu de gens, beaucoup portent des masques ; il y a un côté science-fiction mais j’ai bien peur que ça devienne la norme de l’après. »

« Notre activité est à l’arrêt car en cette période de récession brutale, de stress sanitaire et de confinement, les entreprises n’embauchent évidemment pas beaucoup. »

Nous avons quelques projets au ralenti, nous travaillons donc de la maison et en profitons pour faire toutes les choses non prioritaires qui n’ont pas été faites jusqu’à présent par manque de temps. Nous en profitons pour informer nos clients ; à ce titre j’ai ouvert un Journal de bord de la crise qui informe sur la situation en Russie.

Notre métier, qui est celui du recrutement et des ressources humaines, était en pleine mutation et cette crise va accélérer cette transformation ; la relation employé/employeur, la dimension sanitaire, le télétravail et donc les outils de travail à distance… Beaucoup de choses nouvelles vont apparaître. ATSAL continuera vraisemblablement de faire du recrutement en 2021 à Moscou, mais de façon différente.

« Le confinement et le ralentissement de l’activité permettent d’avoir du temps, une valeur essentielle pour un entrepreneur, mais aussi pour se retrouver en famille. »

« Être entrepreneur en pleine crise économique est difficile. »

La situation est compliquée, nécessitant de l’adaptation, de l’agilité et de la vision stratégique. Il faut se battre pour sa cause et avoir du courage ; ça tombe bien, historiquement, l’entrepreneur est précisément celui qui mène des actions héroïques de combat, visant à défendre une cause juste.

Source : https://www.nouvelleviepro.fr/actualite/960/coronavirus-en-russie-a-moscou-lambiance-est-assez-particuliere

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